J’AIME À SHERBROOKE
Un intérêt grandissant sur l’immigration.
Témoignage recueilli par Humains de Sherbrooke
Je viens du Gabon. Je suis arrivée au Québec il y a 28 ans, toute seule. J’étais venue en tant que touriste. J’avais pris une année sabbatique dans mon pays, avant d’entrer à l’université. J’avais travaillé avec des ingénieurs Québécois et ils m’ont donné le goût d’aller découvrir le Canada. Je suis arrivée en plein hiver et j’ai appelé mes amis Québécois. Je leur ai dit « je suis dans votre pays maintenant. C’est à votre tour de me faire découvrir! ». Ils m’ont tout de suite prise sous leur aile. J’ai été choyée. C’était comme un rêve. Je ne voulais plus retourner au Gabon! Je suis finalement restée, je me suis mariée avec un Québécois et j’ai eu des enfants. Évidemment, j’ai dû me créer un réseau d’amis. Ce n’était pas nécessairement facile. Je me sentais déphasée. J’aurais tout de suite voulu connaître les rouages du système. Je suis entrée à l’université et j’avais de la difficulté à comprendre mes professeurs et mes collègues de classe. Je ne comprenais pas l’accent québécois. Aussi, dans mon quartier, au Gabon, j’étais habituée qu’il y ait de la musique partout, qu’il y ait une ambiance de fête dans le quartier. Ici, il n’y a pas ce genre d’ambiance. Au fil du temps, je me suis habituée et je suis devenue plus calme! Je suis maintenant agente de liaison au jumelage interculturel. Ça consiste à jumeler des nouveaux arrivants avec des Québécois pour faire des activités ensemble et créer des liens d’amitié. Quand on se retrouve dans un autre pays, on a souvent le réflexe d’aller vers des gens qui partagent notre culture, nos traditions, des gens qui viennent du même pays. Ça ne permet pas de découvrir la culture de notre pays d’accueil. Le jumelage permet de faire découvrir la culture québécoise aux nouveaux arrivants et ça permet aux Québécois de se familiariser avec de nouvelles cultures. C’est en quelque sorte une façon de voyager sans dépenser!
J’AIME À SHERBROOKE
Un intérêt grandissant sur l’immigration.
J'AIME MOINS À SHERBROOKE
Opportunités restreintes en employabilité et vis-à-vis de la compétence professionnelle immigrante.
AILLEURS QU’À SHERBROOKE IL ME MANQUERAIT
Les espaces verdoyants et l’aménagement des parcs.
SI J’ÉTAIS MAIRE DE SHERBROOKE
Si je l’étais, deux fois par année, je tiendrais des rencontres de consultation de la main d’œuvre immigrante. Bien comprendre et ÉVENTUELLEMENT répondre à un nombre de leurs besoins… surtout à l’obtention d’emplois décents et épanouissants qui reflètent leurs cursus scolaire.
JE SUIS À SHERBROOKE
Pour les études.