J’AIME À SHERBROOKE
Les gens en général et sa nature.
Témoignage recueilli par Humains de Sherbrooke
Je vais avoir 49 ans en novembre. J’ai commencé à danser à l’âge de 12 ans. Je suis d’origine antillaise, alors la danse a toujours fait partie de mon ADN. J’ai découvert le breakdance au début des années 1980. À l’époque, on dansait dehors, sur des cartons. On se réunissait avec d’autres jeunes pour danser. C’était la vague qui venait de New York et de Montréal et qui s’est rendue dans les régions par la suite. Je dansais donc avec des amis, pour le plaisir. Je ne pensais jamais en faire une carrière. Je n’ai même jamais suivi de cours pour me perfectionner. J’ai commencé à enseigner la danse hip-hop dans les années 1990. On m’invitait à donner des ateliers dans les centres de loisirs ou les écoles, par exemple. Je me promenais un peu partout dans la région. Il faut dire qu’à l’époque, il y avait une seule personne qui donnait des cours de danse hip-hop et c’était moi! Aujourd’hui, j’ai mon école de danse où on enseigne le breakdance aux jeunes. Depuis mes débuts, il y a 25 ans, je dois avoir formé près de 1000 jeunes par année! Parmi eux, il y en a deux qui ont été à l’école de danse contemporaine de Montréal. Aujourd’hui, ils gagnent leur vie grâce à la danse. Il y en aussi qui sont devenus enseignants à mon studio depuis. Je suis content de voir que j’ai de la relève! Je ne me vois pas me retirer tout de suite. Je donne encore plusieurs ateliers et j’adore ça. Tant et aussi longtemps que je me senti accompli et nourri, je vais continuer. J’aime beaucoup le fait que je rencontre plein de jeunes à chaque année. Je me rends compte que je peux leur donner la piqûre de la danse dès qu’ils sont en maternelle! C’est très valorisant. Il faut dire que je viens d’une famille de 6 enfants, trois garçons et trois filles, et on a presque tous gravité autour de l’univers artistique. J’ai une sœur qui est comédienne et qui gagne sa vie avec ça, un frère qui est caméraman, une sœur journaliste et chanteuse. On a même fait des spectacles ensemble, ma sœur et moi. Mon autre frère, quant à lui, a longtemps dansé avec moi. Même s’il s’est tourné vers la vente, il a toujours la passion de la danse en lui. Dès qu’il y a de la musique, ses jambes se mettent en mouvement! Mon autre sœur, elle, a étudié en danse et est impliquée dans le milieu à Montréal. Cet amour des arts, on tient vraiment ça de nos deux parents. Mon père chantait tout le temps, il a fait partie de chorales avec ma mère. Ils nous amenaient à des spectacles. Ils nous ont aussi toujours encouragé à faire nos propres choix. On entend souvent que la danse n’est pas un milieu où tu peux gagner ta vie. Ça n’a pas toujours été facile, mais ça fonctionne pour moi.
J’AIME À SHERBROOKE
Les gens en général et sa nature.
J'AIME MOINS À SHERBROOKE
La tension au conseil de ville depuis quelques années.
AILLEURS QU’À SHERBROOKE IL ME MANQUERAIT
L’environnement (nature) , les festivités et activités sportives.
SI J’ÉTAIS MAIRE DE SHERBROOKE
Je miserais plus sur tout ce qui touche aux arts!
JE SUIS À SHERBROOKE
J'ai suivi mes parents.